Dans un monde toujours plus numérique, la plupart des gens possèdent plusieurs appareils électroniques avec écrans. Cependant, nombreux sont les parents qui s’inquiètent des effets de ces écrans sur eux-mêmes et leurs enfants. Avec des écrans pratiquement partout, contrôler le temps que les enfants passent devant l’écran peut être difficile. Comment y parvenir ? Comment savoir si vous ou votre enfant a une addiction aux jeux vidéo ou aux écrans ? Voici les réponses à ces questions et comment lutter contre l’addiction aux jeux vidéo.

Est-ce que les écrans sont néfastes ?

Il est difficile d’éviter entièrement les écrans, en particulier lorsque l’on connaît leur importance dans le cadre du travail et de l’école. Cependant, passer trop de temps devant l’écran peut affecter une personne sur le plan psychologique, social et physique et devenir une addiction aux jeux vidéos. Passer trop de temps devant l’écran est associé à l’obésité, la mauvaise qualité de sommeil et l’insomnie, aux problèmes de comportement et de réactions impulsives, la perte de compétences sociales, la violence, la fatigue oculaire, les problèmes de dos ou de cou, l’anxiété, la dépression ainsi que les difficultés au travail ou à l’école.

Les jeux vidéo et les écrans peut être attrayants pour des personnes de tous âges, car le cerveau traite et réagit aux données sensorielles comme si elles affectaient ces personnes elles-mêmes. Par exemple, de nombreuses personnes pleurent, rient ou sont effrayées en regardant un film et cette interaction est la même dans le cas des jeux vidéo. Lorsqu’une personne joue à un jeu vidéo, son cerveau traite le scénario comme s’il s’agissait de la réalité. Si le jeu présente au joueur une situation violente ou dangereuse, le corps du joueur réagit en conséquence. Cette réaction de fuite ou de combat au danger est déclenchée par l’exposition à une stimulation et une violence intense dans un jeu. Le temps de jeu excessif peut mener le cerveau à être dans un état constant d’hyperexcitation.

Cette hyperexcitation diffère d’une personne à une autre. Cela peut inclure des difficultés à être attentif, à gérer les émotions, à contrôler ses pulsions à suivre des directives et à tolérer la frustration. Certains adultes ou enfants peinent à exprimer la compassion et la créativité, ils ont également un intérêt réduit pour l’apprentissage. Cela peut mener à un manque d’empathie pour les autres, ce qui peut mener à la violence. Les enfants qui utilisent leurs écrans et les réseaux sociaux pour interagir avec les autres se sentent généralement plus seuls que ceux qui interagissent avec les gens en personne.

L’hyperexcitation chronique peut avoir des symptômes physiques également comme une fonction immunitaire réduite, l’irritabilité, la nervosité, la dépression et la glycémie instable. Chez les enfants, l’envie de consommer du sucre pendant le jeu peut devenir fréquente. Lorsque l’on combine ces facteurs avec la nature sédentaire du jeu vidéo, il est clair que l’alimentation et le poids peuvent être affectés négativement. Certains enfants évitent même d’interrompre leur jeu pour aller aux toilettes, ce qui peut mener à des problèmes d’hygiène.

Comment est-ce que le jeu vidéo peut devenir une addiction ?

Une addiction se définit par l’incapacité d’une personne à contrôler l’utilisation d’une substance ou d’un comportement en dépit des méfaits. Certaines personnes qui sont absorbées par leur temps passé devant l’écran ou leur temps de jeu en ignorant d’autres activités normales sont proches de cette définition.

Pourquoi cela se produit-il ? Le centre de récompense dans le cerveau libère de la dopamine en réponse à une expérience agréable ou à l’hyperexcitation. Si une personne est en état d’hyperexcitation en jouant à un jeu vidéo, le cerveau associe cette activité à la dopamine. La personne développe alors un fort désir de retrouver ce plaisir encore et encore.

La dopamine est un neurotransmetteur puissant dans le cerveau. Elle aide à entretenir l’intérêt et l’attention, c’est pourquoi il peut être difficile pour certaines personnes de se libérer d’une situation ou d’un comportement. C’est également un auto-renforcement. Plus la personne fait l’expérience de ce comportement, plus la dopamine est libérée et plus le désir du comportement en question est fort.

Symptômes de l’addiction aux jeux vidéo ou à l’écran

De la même manière que le tabac, l’alcool ou les drogues, le temps passé devant l’écran ou les jeux vidéo peuvent devenir une addiction si cela nuit à la santé ou aux relations et si cela devient incontrôlable.

Symptômes de l’addiction aux jeux vidéo

  • L’envie intense de jouer à un jeu vidéo et cette envie bloque d’autres pensées
  • Les dépenses pour un jeu vidéo, même lorsque la personne ne peut pas se le permettre
  • La diminution d’activités sociales ou récréatives en raison de la préférence pour le jeu vidéo
  • Le fait de continuer à jouer aux jeux vidéo en dépit des problèmes que cela cause dans la vie de la personne (mauvais résultats scolaires ou professionnels, oubli des responsabilités domestiques…)
  • Signes d’irritabilité, d’anxiété ou de colère lorsque la personne est forcée à arrêter de jouer, même pour de courtes durées
  • Le fait de mentir au sujet de son temps de jeu
  • Le besoin croissant de temps de jeu pour obtenir le même niveau de satisfaction
  • Négliger son apparence et manquer d’intérêt pour son apparence (coiffure, vêtements, etc.)

L’excès et l’addiction aux jeux vidéo peut causer des changements permanents dans le cerveau à long-terme qui nécessitent des traitements comportementaux et médicaux importants pour être inversés.

Que faire contre l’addiction aux jeux vidéo ?

Il n’y a pas d’approche standard contre l’addiction aux jeux vidéo qui s’applique à tous les enfants qui grandissent. Les enfants ne sont pas tous les mêmes lorsqu’il s’agit des écrans et de la technologie. Certains sont capables de s’auto-réguler et peuvent même laisser leur jeu de côté pour aller dehors sans y être incité. D’autres deviennent en revanche plus anxieux et perte rapidement leur calme lorsqu’ils passent beaucoup de temps devant l’écran. Il revient aux parents de décider d’un temps de jeu acceptable chaque jour.

Si vous êtes parent, envisagez d’appliquer les mêmes règles dans le monde virtuel que dans la vie réelle pour lutter contre l’addiction aux jeux vidéos : jouez avec lui, apprenez-lui à faire preuve de gentillesse, soyez impliqué, apprenez qui sont ses amis et ce qu’il fait avec eux. Gardez également à l’esprit que la qualité du média auquel votre enfant est exposé est plus important que le type de technologie en question ou du temps de jeu. Encouragez également l’activité à la passivité devant l’écran, car cela inclut des interactions avec d’autres personnes que vous connaissez ou durant lesquelles l’enfant est engagé sur le plan physique et cognitif. Choisissez par exemple des jeux éducatifs ou des jeux qui nécessitent la construction d’une chose en groupe. Parmi les différentes options, on compte les jeux de fitness qui font bouger le joueur. La passivité devant l’écran est à éviter, car cela ne nécessite que peu d’engagement cognitif : défiler les fils d’actualités sur les réseaux sociaux, regarder des vidéos en ligne ou les jeux simples.

Définissez des limites raisonnables pour le temps de jeu votre enfant pour lutter contre l’addiction aux jeux vidéos chez l’adulte mais également chez l’enfant, en particulier si le jeu vidéo l’empêche de s’adonner à d’autres activités.